04 août 2020

Sous le soleil.

On aperçoit une masse en mouvement
Un métal qui scintille d'un éclat
Et l'on entend le schlack d'un outil
Qui éventre la terre

Sa naissance déchira sa mère
Effraya son père

On distingue un corps qui se penche
Et de grosses mains qui arrachent les mauvaises herbes
L'homme ne ménage pas sa peine
Il sait que la vie est faite de sang et d'eau

Il n'était pas le bienvenue entre eux
Il était devenu la source de leur tourment

L'homme baisse la tête sur la terre
On dirait qu'il lâche quelques mots
Ses mains se joignent
Et il fait ce que personne ne lui a jamais appris

La nuit sa mère devenait hystérique
Son père battait sa mère

L'homme à genoux creuse des trous
Il attrape les jeunes plants un à un
De ses grosses mains de géant
Et il les blottit dans le sol

Seul dans son lit
Il avait grandi en pleurant

L'homme arrose ses plantations
Souriant, il sait qu'il veillera sur elles
Jusqu'à ce qu'elles lui donnent du fruit
Les fruits du renouveau et de l'espérance.

F.

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