30 juin 2020

Correspondances

Pendant que nous nous questionnons
Pensant avoir du temps devant nous
Savoir si nous avons une chance
De briser ces rayons de malédiction.

Savoir si nous sommes de taille
À conjuguer nos égos
Et si nos peaux s'accorderont
Une fois en contact.

Savoir enfin, si de nos étincelles
De contrariétés, d'emportements
Naîtra un bel avenir ...?
Il sera temps de nous dire adieu !

F. ( La traversée 19/54)

28 juin 2020

Simplicité

Réjouissons-nous du jour naissant
De notre cœur à l'ouvrage
Des promesses de l'aube
Et de partager notre couche

Réjouissons-nous du feu qui réchauffe nos os
Du toit qui les couvre.
De notre labeur
Et de la terre qui nourrit nos récoltes

Rejouissons-nous du ciel qui nous arrose
De notre petitesse
De nos imperfections
Et du trésor de notre cœur simple.

F. ( Le Vertige des Mots 36/54)

27 juin 2020

Où s'en vont ?

Trouvent-ils quelqu'un pour les accueillir ?
Dans la solitude des villes
Ces mots qui tournent et dansent
Avant de s'éloigner.

Trouvent-ils quelque part pour se poser ?
Dans le silence des nuits
Ces mots qu'on lance dans l'onde
À la destinée, au hasard.

Peut être un jour
Ils aborderont vos rivages
Et sauront étonner vos yeux
Le temps d'une seconde.

F. (Le Vertige des Mots 49/54)

Les nuits

Dès que les demons la tiraillent
Elle enfile sa petite robe noire
Et ses escarpins rouges
Elle file au cœur de la nuit
La piste accueille ses transes
Sur des mélopées endiablées.

L'ivresse la caresse
Et saoule, au milieu de la foule
Elle offre son ombre aux nombres
Se penche sur des manches
Et se charge de rallumer les étoiles
Plus rien ne l'atteins, ne l'éteins.

C'est pieds nus qu'elle retourne au bercail
La tête pleine de paillettes, pompette
Mais le corps et le cœur élargis
Jusqu'au soleil
Quand la ville s'éveille
Alice s'endort aux pays des merveilles.

F. ( Le Vertige des mots 37/54)

À la vague.

Un beau matin
On finit par revenir de tout
On arrête ce stupide espoir
Que le monde n'attendait que nous
On cesse de se raconter des histoires.

C'est la vie telle une vague
Qui traverse la terre
Qui s'en va, qui s'en vient
Sans distinction.

Un beau soir
Nous viennent des clartés
Et dans le feu brûlent nos visions
Que la vie se plie à notre volonté
On cesse de croire en nos illusions.

C'est la vie telle une vague
Qui nous sourit ou nous mord
Et chacun s'en va ou s'en vient
Indifféremment.

F.

Les autres ?

On se croit indispensable
À sa famille, à son épouse, à son mari
À ses enfants, à ses amis, à tous les autres
Et puis un jour, ils vous quittent

Chacun d'eux pour d'excellentes raisons
Pour d'autres principes que les vôtres
Ils vont voir ailleurs, suivent d'autres horizons
Respirer sous d'autres latitudes que les vôtres

Vous découvrez alors
Que l'existence n'a de valeur
Que pour elle-même
Et non pas pour les autres.

F.

21 juin 2020

ÉTERNEL VOYAGE.

À SEN.

Dors ma belle
Demain il sera temps
De ne point dormir
D'ignorer le monde et sa sagesse
De danser nus sous la lune
De faire des douces bêtises
Le temps de vivre.

Dors ma belle
Demain sera à nous
Nous arrêterons l'horloge du temps
Nous serons ces enfants
Qui jouent l'éternel voyage
De la vie
Le temps d'aimer.

F.

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