08 août 2020

Capitale.

Ici, les gens dorment debout
Ils marchent sans savoir où ils vont
Ils s'imaginent vivre
Mais ils crèvent de ne pas respirer.

Ici, les gens piétinent
Ils attendent un taxi, un métro
Ils s'imaginent être libres
Mais plus rien ne les transporte.

Aujourd'hui de capitale
Ils n 'ont que leur peine.

Ici, les gens se font face
Ils se regardent, se parlent
Ils s'imaginent être unis
Mais ils ne s'écoutent pas.

Ici, les gens courent
Ils sont fatigués de courir
Ils s'imaginent pouvoir s'évader
Mais leur seul horizon le beton.

Aujourd'hui de capitale
Ils n'ont que leur peine.

F. (Extrait de "La Traversée")

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